Infrastructure CFF: ombres et lumière de la pause estivale

Soleil et nuagesDès le lundi 27 août, l’horaire habituel reprend ses droits dans toutes les régions. Ainsi, le tronçon Lausanne–Puidoux-Chexbres a été entièrement interdit à la circulation pendant sept semaines; les travaux ont pu être exécutés conformément à la planification, sans interruption, dans des délais nettement plus courts (7 semaines au lieu de 8 mois) et à un coût 20% inférieur.

Alors que les CFF se félicitent du bon déroulement de leurs multiples chantiers (voir le communiqué du 27 août 2018), les voyageurs sont plus critiques. Le double incident du mercedi 22 août (accident de personne, suivi d’un arrachage de la caténaire) a paralysé totalement l’axe Genève–Lausanne pendant plusieurs heures. Dans Le Matin Dimanche du 26 août, Ariane Dayer résume son expérience: «Cet été de travaux aura montré la fragilité du réseau ferroviaire en Suisse romande. Mais aussi celle des CFF eux-mêmes. On peine à croire qu’au XXIe siècle, dans un pays aussi riche, pour un réseau qui applique des tarifs aussi costauds, il soit si difficile de remplacer les trains par des bus. Que Lausanne puisse être coupée de Genève pendant tant d’heures… À force de marketing et de désir d’être compris, les CFF ont oublié un léger détail: quand on monte dans un train, c’est pour arriver quelque part.» Une intéressante suggestion est enfin proposée par une lettre de lecteur, parue dans 24 heures du 29 août, pour faire face aux enjeux des naufragés du rail.

Chantier de La Conversion sur l’axe Lausanne-Puidoux, état au 8 août 2018 (photo D. Mange).

Lucerne et Bâle: deux déraillements, une cause

Soleil et nuagesEn raison des similitudes entre les déraillements de Lucerne (22 mars 2017) et de Bâle (29 novembre 2017), les CFF procéderont d’ici fin mars 2018 au remplacement des appareils de calage des lames d’aiguilles concernés et prévoient de remplacer les aiguilles complètes d’ici la fin 2019. Tous les détails de l’enquête dans le communiqué de presse CFF du 1 février 2018 et dans Le Temps du 2 février, sous la plume de Bernard Wuthrich.

Espoir pour l’artère coupée Karlsruhe–Bâle

Soleil et nuagesDepuis le 12 août 2017, l’artère ferroviaire Karlsruhe–Bâle est coupée à la hauteur de Rastatt suite à un affaissement de la voie. Cet événement, crucial pour le trafic voyageurs et marchandises entre le nord et le sud de l’Europe, a pratiquement été occulté en Suisse romande; à notre connaissance du moins, seul le quotidien Le Matin en a fait état dans son édition du 22 septembre 2017, tout en annonçant la réouverture de l’axe en question pour le 2 octobre. Paradoxe: l’effondrement de la voie a été entraîné par le percement du tunnel de la ligne nouvelle qui doit, à terme, doubler le tracé historique! (photo Keystone). Lire aussi le commentaire d’economiesuisse du 22 septembre 2017 sous la plume de Kurt Lanz, ainsi que la prise de position de l’Office fédéral des transports (OFT) dans le No 54 de sa lettre électronique OFT Actualités (octobre 2017).

LEB : feu vert du Conseil d’Etat au tunnel sous l’avenue d’Echallens à Lausanne et à la transformation du LEB en véritable RER

Grand soleilDans un récent communiqué de presse, le Conseil d’Etat a annoncé sa prochaine demande au Grand Conseil d’un crédit d’environ 46 millions de francs pour la construction d’un tunnel à l’ouest de Lausanne sur la ligne du LEB (Lausanne – Echallens – Bercher), avec l’espoir de début des travaux en 2018 et de mise en service en 2020.
Le nouveau tracé ferroviaire de 1,7 km de long permettra
・ de résoudre les problèmes de sécurité posés par la cohabitation entre piétons, automobilistes et trains sur cet important axe urbain;
・ de faire du LEB un véritable RER.

Pour plus de détails, voir l’article écrit par Sylvain Muller dans 24 heures des 11 et 12 mars 2017 ou une présentation officielle  du projet.

Ligne Lausanne–Vevey: trafic perturbé plusieurs jours

Orage«Un affaissement de terrain sur la ligne Lausanne-Vevey engendre des travaux. Des bus de substitution mis en place. Quelque 100 mètres carrés de terre se sont dérobés, en bordure des voies CFF, dimanche vers 22h30 à hauteur du chemin de Chandieu 35 à Lausanne. Un affaissement d’environ 10 mètres de long qui a notamment entraîné la chute d’un mur antibruit avant que la terre ne s’immobilise contre un immeuble d’habitation en contrebas». Tous les détails et conséquences de cet accident dans 24 heures du 21 février 2017, sous la plume de R.H. (infographie de P.FY). 24h21.2.17

LEB et métro m2: épidémie de pannes

OrageAprès l’épidémie de grippe touchant la population, c’est une épidémie de pannes qui s’est abattue sur deux fleurons des transports publics lausannois: le Lausanne–Echallens–Bercher (LEB) et le métro Ouchy–Croisettes (m2). Sylvain Muller, dans 24 heures du 11 janvier 2017, décrit les perturbations du LEB et énumère les chantiers qui, dès 2017, devraient y remédier; Laurent Antonoff, dans 24 heures du 12 janvier, analyse la panne la plus longue du métro m2, qui paralyse le tronçon Ouchy–Gare CFF.

Ce dernier article (signé S.MR) se conclut par l’observation suivante. «Fournisseur d’une partie du matériel lié aux pannes «récurrentes et aléatoires» paralysant le bas de la ligne du M2 – et dont la cause n’a toujours pas été déterminée -, la société française Alstom est également celle ayant livré le système de sécurité installé en août 2013 sur le bas de la ligne du Lausanne-Echallens-Bercher (entre Cheseaux et le Flon). Une installation qui a coûté 14 millions de francs mais qui, trois ans plus tard, ne fonctionne toujours pas à satisfaction… Le responsable LEB à la direction des TL constate que la distance géographique entre le fournisseur et les utilisateurs ne facilite pas le suivi.» Une conclusion à méditer pour le choix des entreprises appelées à la réalisation de futurs chantiers… (photo Patrick Martin).

24h11.1.17

Accident de Daillens: un essieu défectueux coûte 10 millions

OrageQuatre wagons renversés; 25 tonnes d’acide sulfurique et trois tonnes de soude caustique échappées des citernes: l’accident ferroviaire de Daillens, le 25 avril 2015 à 2h54, a marqué les esprits. Le rapport final du Service suisse d’enquête et de sécurité (SESE), publié le 3 octobre 2016, confirme la cause du drame: la perte de la boîte d’essieu avant-gauche du vingtième wagon, contenant la soude caustique, sur les vingt-deux qui composaient le convoi. Plus de détails dans 24 heures du 4 octobre 2016, sous la plume de Philippe Maspoli (photo SESE).

RapportDaillens25.4.15

Accident TGV d’Eckwersheim: le rapport d’enquête immédiate a paru

OrageEn date du 19 novembre 2015, la SNCF a publié son «Rapport d’enquête immédiate» sur l’accident du TGV d’essai survenu le 14 novembre 2015. L’enquête ne met en évidence aucune anomalie dans l’état et le fonctionnement de l’infrastructure, n’identifie aucun élément de défaillance de la rame d’essai No 744 de nature à avoir provoqué le déraillement et ne met en évidence aucun élément notable dans la gestion de la circulation.
En revanche, les enquêteurs attribuent de façon certaine le déraillement du train d’essai à une vitesse du convoi de 243 km/h au point de déraillement, nettement supérieure à celle prescrite au programme d’essai (176 km/h). Cette vitesse trop importante résulte d’une séquence de freinage tardif qui aurait dû être exercé sensiblement plus en amont.
A l’issue de cette phase d’enquête, dans un environnement d’organisations complexes, inhérent à la nature même des essais à conduire, la Direction des Audits de Sécurité préconise de poursuivre les investigations, en détaillant les procédures, les processus et leur application, c’est-à-dire dans le domaine des facteurs organisationnels et humains.

AccidentTGV14.11.15

Accident sur une rame d’essai du TGV Paris–Strasbourg

OrageLe 14 novembre 2015, une rame TGV de mesures et d’essais a déraillé à Eckwersheim, dans le Bas-Rhin, à 12 kilomètres de Strasbourg. Le TGV circulait sur un tronçon de la ligne à grande vitesse Paris–Strabourg non encore ouvert aux circulations commerciales; il a percuté un pont, quitté la voie puis est tombé dans le canal en contre-bas. Le bilan établi par la Préfecture est de 11 morts et de 37 blessés. Trois enquêtes sont en cours: l’enquête judiciaire, celle du Bureau enquête accident et celle interne à SNCF. Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a annoncé que ce déraillement sans «précédent», le plus grave depuis la mise en service du TGV en 1981, reste encore «inexpliqué». Plus de détails dans «La lettre confidentielle» No 92 du 16 novembre 2015 de la revue «Ville, rail & transports».

 HuffPost15.11.15(Photo Le Huffington Post du 15 novembre 2015)

Deux accidents ferroviaires élucidés

OrageLe Service suisse d’enquête de sécurité (SESE) vient de publier deux rapports relatifs aux accidents de Daillens (25 avril 2015), sur la ligne CFF Lausanne–Yverdon, et de Baulmes (2 octobre 2015), sur la ligne TRAVYS d’Yverdon à Sainte-Croix. Dans la cas de Daillens, c’est un défaut de maintenance du matériel roulant (boîte d’essieu d’un wagon) qui a provoqué le déraillement du convoi; dans le cas de Baulmes, c’est un défaut de conception du circuit pneumatique de freinage (plus précisément la valve A14) qui est la cause principale de la dérive du train. Les deux rapports ont exclusivement pour but de prévenir des accidents ultérieurs et ne comportent donc aucune appréciation juridique.

L’accident de Daillens fait l’objet du rapport intermédiaire du SESA du 12 novembre 2015, d’un commentaire de 24 heures du 14 novembre, ainsi que de notre page d’actualité du 25 avril 2015. La dérive de Baulmes est analysée dans le rapport intermédiaire du SESA du 12 novembre 2015, et dans deux articles parus dans 24 heures les 3 octobre et 14 novembre 2015.

3.10.15(Photo Jean-Paul Guinnard, 24 heures du 3 octobre 2015)