Malgré sa position au coeur du continent, la Suisse demeure mal connectée au réseau ferroviaire européen à grande vitesse. Des liaisons aussi stratégiques que Genève–Lyon, Genève–Londres, Lausanne–Barcelone ou Lausanne–Milan sont victimes d’infrastructures vieillissantes et/ou de relations avec transbordements. C’est le constat de différents conseillers nationaux romands (la socialiste vaudoise Brenda Tuosto, la Verte genevoise Delphine Klopfenstein Broggini, le Centriste valaisan Benjamin Roduit, le PLR neuchâtelois Damien Cottier et l’UDC vaudois Yvan Pahud) qui ont décidé de mettre la pression sur le Conseil fédéral en déposant chacun une motion identique intitulée «Pour la réouverture de la loi sur le raccordement au réseau européen des trains à haute performance» (motion 24.4110 du 26 septembre 2024). Damien Cottier, également président d’OuestRail, souligne: «Le réseau grandes lignes, nationales et internationales, c’est l’ossature du rail. Aujourd’hui, l’Office fédéral des transports privilégie les réseaux urbains, les lignes entre agglomérations. Il faut pouvoir changer les priorités.»«Un meilleur raccordement avec le réseau ferroviaire international est le seul moyen pour le rail de concurrencer véritablement l’avion, dans une optique de réduction des émissions de CO2», plaide enfin Brenda Tuosto. Plus de détails dans Le Temps du 27 septembre 2024 sous la plume de Yan Pauchard).
Dans le même esprit, le conseiller aux Etats Pascal Broulis avait déjà interpellé le Conseil fédéral en date du 28 mai 2024 sur le thème «Liaison ferroviaire directe entre Lausanne et Londres via Genève» (interpellation 24.3493). Le Conseil fédéral lui a répondu en détaillant les études en cours et les problèmes à résoudre. Reflets dans la Tribune du PLR Vaud (No 8, septembre 2024) sous la plume de Pascal Broulis (photo Tribune PLR Vaud).
Le 14 juin 2023, le conseiller national François Pointet avait déjà déposé le postulat 23.3722 «Mettre à profit la position géopolitique centrale de la Suisse, son réseau ferroviaire et sa croix fédérale de la mobilité dans nos relations avec l’Union européenne» chargeant le Conseil fédéral d’étudier le développement des deux axes européens traversant la Suisse: Munich–Lyon et Rotterdam–Gênes. Le Conseil fédéral a rejeté la proposition en rappelant que la Suisse, non membre de l?UE, ne pouvait être impliquée dans un projet européen.
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