Grande vitesse ferroviaire en Suisse: le débat repart

Grand soleilSous la présidence d’Olivier Français (PLR/VD), la Commission des transports du Conseil des Etats vient d’aborder la question cruciale de la grande vitesse ferroviaire en Suisse. Sous la plume de Fabian Muhieddine, l’édition du 23 octobre 2016 de l’hebdomadaire Le Matin Dimanche consacre un tour d’horizon à cette problématique, en relevant notamment le projet «Plan Rail 2050» de la citrap-vaud visant depuis 2010 le même objectif (carte: selon la croix fédérale de la mobilité). MatDim23.10.16

Grande vitesse ferroviaire ou autoroutes à deux niveaux?

Soleil et nuagesMonsieur Daniel Cattin, spécialiste suisse alémanique en aménagement du territoire, vient de publier une étude originale intitulée «Hochgeschwindigkeits-Bahnnnetz statt Doppelstockautobahnen!» qui reprend et amplifie les thèses du Plan Rail 2050 développé par le groupe de travail éponyme de la citrap-vaud. Les éléments originaux de ce rapport peuvent se résumer ainsi:

  • Analyse de la croissance de la population suisse (15 millions d’habitants en 2100).
  • Révolution technique sur la route: boom des cars à longue distance, généralisation de la traction électrique et de la conduite automatique.
  • Conséquences des progrès routiers: menace frontale contre le réseau de chemin de fer sous sa forme actuelle; scénario du pire: un réseau d’autoroutes à deux niveaux.
  • Parade: un réseau ferroviaire à grande vitesse (320 km/h), à grande capacité (jusqu’à 18’000 passagers par heure et par sens) et haute fréquence (cadence de 10 à 15 minutes sur les axes principaux).
  • Urgence sur l’axe ouest-est (Genève–Saint-Gall) où réside le 90% de la population suisse.
  • Tracés des lignes nouvelles massivement enterrés (tranchée ouverte, couverte ou tunnel).

Vu l’intérêt de ce rapport, y compris certains de ses résultats controversés, il a été décidé d’en faire un débat au sein du nouveau cadre du «Café de la mobilité» de la citrap-vaud, à Lausanne, au début de 2017. Entre-temps, vous pouvez accéder ici au rapport original, en langue allemande.

HGNetzcattin

Les irréductibles de la grande vitesse ferroviaire

Grand soleilLa grande vitesse ferroviaire n’est manifestement pas la tasse de thé de la majorité des Helvètes. Mais, à l’image des irréductibles Gaulois de la saga d’Astérix, une poignée de Suisses restent persuadés que l’avenir du chemin de fer passe par la grande vitesse: les défenseurs de Swissmetro, le groupe d’experts Rail 2000 plus, le groupe de travail Plan Rail 2050 de la citrap-vaud et, last but not least, Carlo Pfund, le père de l’Observatoire de la grande vitesse européenne. L’édition de juin 2016 de Transports romands rappelle les efforts de ces pionniers et salue la contribution particulière de Carlo Pfund, ancien directeur de l’Union des transports publics (UTP) et père de l’Observatoire de la grande vitesse ferroviaire européenne, abrité sur le site de la citrap-vaud.ch.

 GV

Inauguration de l’Observatoire de la grande vitesse européenne

Grand soleilCarlo Pfund, qui a régné à la tête de l’Union des transports publics (UTP) de 1969 à 2000, s’est voué à dresser méticuleusement les moindres sursauts de la grande vitesse ferroviaire en Europe, des Pyrénées à l’Oural: lignes en exploitation, en travaux ou planifiées, rien n’a échappé à sa vigilance. Ses travaux, présentés sous forme de tableaux synoptiques, ont été publiés jusqu’en 2015 par la LITRA, le Service d’information pour les transports publics.

Dès le printemps 2016, c’est la citrap-vaud qui a le privilège d’accueillir sur son site Internet la nouvelle édition des travaux de Carlo Pfund, dans une rubrique bilingue intitulée Grande vitesse ferroviaire / Eisenbahnhochgeschwindigkeit. Grâce à Carlo Pfund, la citrap-vaud offre à ses membres, ainsi qu’aux visiteurs de son site, un véritable Observatoire de la grande vitesse européenne. Nous remercions Carlo Pfund pour son engagement et espérons que sa vision retiendra l’attention des décideurs politiques qui façonnent l’aménagement ferroviaire de notre pays.

Daniel Mange
Responsable du Groupe de travail «Plan Rail 2050» de la citrap-vaud

Frecciarossa(Photo railwaygazette.com)

Ligne ferroviaire nouvelle entre Genève et Lausanne: un grand projet pour la Métropole lémanique

Grand soleilLes sections vaudoise et genevoise de la Communauté d’intérêts pour les transports publics (CITraP) étudient depuis 2008 le développement à long terme du réseau ferroviaire suisse. La CITraP a publié le 18 juin 2014 son rapport «Ligne ferroviaire nouvelle entre Genève et Lausanne» qui propose pour 2030 l’aménagement d’une artère ferroviaire à grande capacité, sans station intermédiaire entre les deux métropoles.
A la question «des portions de ligne à 3 voies, voire à 4 voies, sont-elles suffisantes pour satisfaire le trafic prévu à long terme par les CFF?» la réponse est catégoriquement «non»: le rapport démontre que 4 voies sont nécessaires sur l’ensemble du trajet de Genève à Lausanne. Des arguments économiques (coûts d’investissement et coûts d’entretien) et techniques (fiabilité d’une ligne actuellement sans aucun trajet de substitution, séparation des trafics rapides et lents) montrent ensuite que l’aménagement d’une ligne nouvelle –sans gare intermédiaire et séparée de la ligne historique– est de loin préférable à l’élargissement à 3 ou 4 voies de la ligne existante.
Pour un investissement compris entre 3,8 et 4,4 milliards de francs, les auteurs du rapport proposent la construction d’une telle ligne dont l’aménagement offrirait les avantages suivants qui sont exclus de l’actuel projet de 3e voie: sécurité de l’exploitation, stabilité de l’horaire, absence d’un chantier de longue durée sur la ligne historique, grande capacité permettant de réintroduire le trafic régional sur la ligne historique entre Coppet et Allaman, et possibilité de faire circuler à terme des trains à grande vitesse.

Burki19.6.14

«Plan Rail 2050» franchit la Sarine

Le 3 septembre 2012, la citrap-vaud.ch a annoncé la parution en allemand du volume «Bahn–Plan 2050. Mehr Tempo für die Schweiz», préfacé par le président du Conseil d’administration des CFF, Ulrich Gygi, et édité par Rüegger Verlag. Cet ouvrage permet d’éclairer le débat politique majeur autour du message FAIF (Financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire) du Conseil fédéral. «Pour les acteurs de la politique des transports, ce livre constitue un véritable must» selon Ulrich Gygi.