Genève–Lyon: il faut guérir la «ligne malade»

Soleil et nuagesLa section genevoise de l’Association Transports et Environnement (ATE Genève) a dévoilé le 25 septembre 2023 un état des lieux de la ligne ferroviaire Genève–Lyon, accompagné de propositions d’amélioration. Cette artère relie depuis 1858 Genève à Lyon via Bellegarde, Culoz et Ambérieu. Son développement sans ligne directrice claire conduit aujourd’hui à une offre insuffisante et dégradée, ainsi qu’à une grande insatisfaction des usagers: elle est fréquemment décrite comme la «ligne malade» de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Si les causes se retrouvent tant dans les infrastructures que dans le modèle d’exploitation en passant par le matériel roulant, des pistes d’amélioration existent: le rapport de l’ATE «La ligne ferroviaire Genève–Lyon» espère y contribuer (figure tirée du rapport cité).

Pour le long terme, deux projets français intéressent directement les usagers suisses: (1) le Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL), qui permettrait un accès direct de la ligne historique Genève–Lyon à la gare TGV de Lyon Saint-Exupéry, puis aux lignes à grande vitesse en direction de Marseille et de Montpellier–Barcelone; (2) l’aménagement de deux tunnels, d’une longueur totale de 18,7 km, entre Culoz et Ambérieu, constituant les prémices d’une ligne à grande vitesse Genève–Lyon.

La citrap-vaud rappelle qu’en 2010 déjà son ancien président Eric Loutan avait publié, avec ses co-auteurs Christian Deloge, Martine Meunier-Chabert et Jean Varlet, le rapport «Réflexions sur les déplacements du territoire Rhône-Alpes-Léman». Ce rapport faisait un constat similaire à celui de l’ATE Genève tout en proposant pour le long terme deux axes à grande vitesse de Genève à Lyon Saint-Exupéry-TGV: le premier via Bellegarde et Ambérieu avec un long tunnel entre ces deux localités, et le second via Annecy et Chambéry (ligne nouvelle), puis via Chambéry et La Tour-du-Pin (partie de la ligne nouvelle Turin–Lyon).

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Une réflexion sur « Genève–Lyon: il faut guérir la «ligne malade» »

  1. Je me demande comment prolonger le Léman Express juqu’à Culoz, donc en chargeant beaucoup plus la ligne existante, on arriverait à augmenter la ponctualité des TER Genève-Lyon… Ca serait plutôt le contraire – le retard d’un LEX entraînerait le retard d’un TER ou vice-versa. Comme c’est actuellement le cas sur les réseaux RER Vaud où le moindre retard mêne à l’effondrement de l’horaire.

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